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Comment réduire le stress au travail de vos équipes ?

Temps de lecture : 3 minutes

« Je suis sous l’eau », « Le boulot me stresse en ce moment », « Mon boss me fout la pression sur ce dossier » … autant de phrases que l’on entend tous les jours. Le stress au travail est une réalité quotidienne. Nombreux sont ceux qui souhaitent trouver des méthodes pour le faire diminuer. Alors comment réduire le stress au travail ?

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Le stress au travail : les chiffres et les réalités

Selon une étude menée par OpinionWay fin 2017, près de 9 français sur 10 ressentent du stress. 10% s’estiment « très stressés », 40% « assez stressés », 38% se disent « peu stressés » et seulement 11% « pas du tout stressés ». Le stress serait aussi plus important chez les femmes (60% contre 38% pour les hommes) et chez les jeunes (57% pour les 25 à 34 ans contre 42% chez les 65 ans et plus).

Par ailleurs, la cause la plus importante du stress s’avère être liée au travail (à 36%) contre 35% pour les problèmes financiers et 33% pour la vie personnelle.

Enfin, le stress au travail à un véritable coût pour l’entreprise. Un collaborateur stressé va en effet être moins productif, moins créatif, moins enclin à innover et prendre des risques, voire même dans des situations plus extrêmes : malade et absent. En France, on estime à 17,2 le nombre de jours d’absence d’un salarié dans l’entreprise. Cet absentéisme représente un coût de 108 milliards d’euros par an, soit le budget du ministère de l’éducation nationale.

Cet absentéisme représente un coût de 108 milliards d’euros par an, soit le budget du ministère de l’éducation nationale !

Quand on parle de stress… de quoi s’agit-il exactement ?

Selon Lazarus et Folkman, 1984, «le stress psychologique au travail est une réponse de l’individu devant les exigences d‘une situation pour laquelle il doute de disposer des ressources nécessaires pour y faire face».

En fait, le stress naît quand l’écart entre les challenges à affronter et la perception de nos capacités pour les relever est trop important. Autrement dit : on est stressé quand on a l’impression que l’on ne va pas y arriver.

Pour aller plus loin, on peut distinguer 2 types de stress : le « stress aigu » et le « chronique ». L’état de stress aigu correspond aux réactions de notre organisme quand nous faisons face à une menace ou un enjeu ponctuel (une situation inattendue, une prise de parole en public…). Quand la situation prend fin, les symptômes de stress s’arrêtent peu après. Le stress chronique cependant, est une réponse de notre corps à une situation de stress qui s’installe dans la durée. Tous les jours au travail, nous avons ainsi l’impression que ce que l’on nous demande dans le cadre professionnel excède nos capacités. Cela a des effets néfastes sur notre santé.

Si nous faisons tous régulièrement face à des situations de stress aigu, l’enjeu est de ne jamais le laisser basculer dans un état de stress chronique. C’est d’autant plus complexe que la limite entre les deux est particulièrement fragile.

Si nous faisons tous régulièrement face à des situations de stress aigu, l’enjeu est de ne jamais le laisser basculer dans un état de stress chronique.

Comment transformer un état de stress au travail en énergie positive ?

Pour Charles de Fréminville, Chef de produit Engagement chez Lucca, il existe une méthode en 3 temps pour gérer une situation de stress.

  • D’abord, être en mesure d’identifier le « signal d’alerte ». Avoir un moyen de déceler les signaux faibles d’un état de stress au sein d’une équipe ou sur un projet. « Lorsque nous avons dû faire face en septembre dernier à un pic d’activité très important, le fait d’utiliser les sondages Bloom at work en interne nous a permis de réaliser que quelque chose n’allait pas et que le sentiment était partagé par l’ensemble de l’équipe » explique Charles.

  • Il faut ensuite faire une pause. Une fois la situation détectée, il faut savoir dire stop et prendre le temps de tout remettre à plat. « Pour nous, cela est passé par un moment d’échange avec tous les collaborateurs, de manière très ouverte et bienveillante. Chacun a pu exprimer ses frustrations et ses idées de solutions pour se sentir mieux… nous sommes ressortis de cet échange instantanément soulagés par le dialogue et l’écoute du groupe. Nous avons aussi fait une pause avec une séance de méditation en marchant ».

  • Enfin, il faut définir un plan d’action. Une fois le diagnostic posé et approuvé par tous, il faut définir une série d’actions à mettre en place. Elles doivent gérer le post pic de tension, et surtout, le prochain à venir. Cela peut passer par la refonte de certains processus, une meilleure communication en interne. La possibilité de faire du télétravail dans les périodes d’activité intense peut être une solution. On peut même envisager la désignation d’un CSO « chief stress officer ». Il sera chargé de tirer la sonnette d’alarme quand nécessaire.

Alors pour répondre à la question « comment réduire le stress au travail ? », on retiendra surtout que la meilleure manière de soulager un état de stress, c’est de commencer en parler. 

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