Le Flexi-travail : la nouvelle forme d’organisation du travail

Afin de gagner en productivité et équilibre, les salariés cherchent de plus en plus de flexibilité dans leurs conditions de travail.  C’est pour répondre à ces nouvelles attentes collaborateurs que cette forme d'organisation du travail, appelée « flexi-travail », commence à se répandre. Mais en quoi consiste-t-il ? Quelles sont ses applications concrètes ?

Temps de lecture : 7 minutes

Afin de gagner en productivité et équilibre, les salariés cherchent de plus en plus de flexibilité dans leurs conditions de travail.  C’est pour répondre à ces nouvelles attentes collaborateurs que cette forme d’organisation du travail, appelée « flexi-travail », commence à se répandre. Mais en quoi consiste-t-il ? Quelles sont ses applications concrètes ?

Sommaire de l'article

A. Flexibilité du lieu de travail : aménagements des bureaux et flex-office

Avez-vous déjà travaillé dans un (bel) espace de coworking ?

  1. Vous prenez un café dans l’espace détente
  2. Puis vous travaillez en autonomie dans l’espace dédié au silence
  3. Interrompu(e) par un call, vous allez décrocher dans une cabine insonorisée
  4. Enfin, vous retrouvez votre collègue dans l’espace de travail « bruyant » dédié à la collaboration et aux discussions. 
  5. Puis vous travaillez en autonomie dans l’espace dédié au silence
  6. Interrompu(e) par un call, vous allez décrocher dans une cabine insonorisée

Ces aménagements des espaces de travail reflètent tout à fait les nouvelles attentes des salariés :

  • Volonté d’alterner entre temps de travail en équipe et temps de travail isolé.
  • Volonté de travailler dans l’espace qui favorise leur productivité et leur bien-être

… Des attentes auxquelles les bureaux classiques et les open spaces peinent à répondre ! 

En effet, seul 1 employé sur 5 estime que son lieu de travail est adapté à ses besoins. (1) Et même si les bureaux individuels performent davantage que les open spaces dans le coeur des collaborateurs (oui, même dans celui des jeunes), ils ne peuvent à eux seuls satisfaire la volonté croissante de flexibilité.

Pour remédier à cela, les entreprises adoptent le flex-office.

Mais avant de vous lancer, ne prenez pas à la légère les réticences des collaborateurs qui existent sur certains aspects du flex office. Aversion à la perte d’un « espace à soi », angoisse liée à la recherche d’une « bonne » place chaque matin… N’oubliez pas d’interroger vos collaborateurs avant de mettre en place une forme d’organisation du travail aussi radicale ! 

Notre avis ? En l’état, le flex-office ne nous convainc pas. Que l’on choisisse sa place dans l’open space ou non, cela restera toujours un open space… avec son lot de contraintes.

Nous sommes plutôt partisans d’un flex-office amélioré :

  • Les salariés sont mobiles au sein des bureaux (merci, ordinateur portable).
  • L’entreprise propose un choix divers d’espaces de travail.

…Comme dans les espaces de coworking. La liberté n’est pas restreinte au choix d’une chaise dans l’open space, mais au choix d’un espace de travail correspondant aux tâches en cours.

En bonus : vous n’êtes pas obligés de supprimer les postes de travail individuels si cela intimide vos équipes, tant qu’ils ont la liberté de se déplacer dans d’autres espaces quand ils en ont besoin. 

Bien sûr, cela demande des réaménagements conséquents, comme la création d’annexes aux espaces de travail actuels. Aménagez et équipez les différentes zones selon les besoins : zone silencieuse, zone de collaboration, zone de création et d’innovation… Soit un espace pour chaque rythme de travail.
Cela demande une forme d’organisation du travail intelligente et la transition d’une organisation spatiale « par équipe » à une organisation « par tâche ». Avant de vous lancer dans les chantiers, sondez vos équipes sur leurs besoins.

Télétravail, flex office, travail hybride : trouver l'équilibre

B. Flexibilité du temps de travail : management au résultat, semaine de 4 jours, vacances illimitées…

Concernant la flexibilité des horaires, le télétravail et les aménagements pour la vie privée répondent plutôt bien aux attentes des employés. Et en général, ces derniers n’ont pas d’attentes extravagantes à ce sujet.

Toutefois, quelques initiatives audacieuses visent à offrir encore plus de liberté aux collaborateurs.

1. Le management au résultat et à la confiance

« Peu importe comment le résultat est obtenu, tant qu’il est obtenu. »

Cela résume bien l’état d’esprit des entreprises libérées et des remote-based companies. Peu importe que l’employé travaille quatre heures par jour ou quinze. Dès l’aurore ou toute la nuit. Qu’il bosse le dimanche et qu’il prenne son mardi.

Dans la pratique, vous le devinez : ce n’est pas aussi simple. 

Le lieu de travail et la nature des tâches contraignent nécessairement les horaires. À moins que vos bureaux ne soient ouverts 24/24 et que vos responsables clientèle n’aient pas besoin de prendre les appels entre 9h et 19h… Même libres, les salariés qui travaillent au bureau s’alignent naturellement sur les horaires classiques. Ne serait-ce que pour bénéficier de la compagnie de leurs collègues !

2. La semaine de 4 jours

Travailler moins longtemps, se reposer davantage, être plus productif. C’est le pari des entreprises qui expérimentent la semaine de 4 jours et autres aménagements similaires.

Certaines, comme Basecamp et Love Radius, limitent cet aménagement à quelques mois de l’année. D’autres le pratiquent non-stop, comme Yprema (et ce depuis 1997). De son côté, Perpetual Guardian propose même une semaine de 4 jours… payée comme une semaine de 5. (8)

Les contraintes de cette forme d’organisation du travail sont une vraie barrière à l’entrée, mais ces expérimentations montrent des résultats et une productivité à la hausse. Les employés ne produisent pas moins. Simplement, en s’organisant mieux, les cinq jours de travail tiennent en quatre.

3. Les vacances illimitées

Cela sonne comme un doux rêve pour l’employé... et comme un véritable cauchemar pour l’employeur.

Dans les faits, cette initiative responsabilise les collaborateurs tout en leur offrant davantage de liberté. La pratique reste bien entendue encadrée :

  • il est possible de prendre des congés payés tant que les objectifs sont atteints ;
  • il ne faut pas entraver le bon fonctionnement de l’entreprise. Prévenir à l’avance, organiser un roulement entre les employés… Pas question qu’un service entier se retrouve au chômage technique parce que l’équipe est partie ensemble au ski. 

Les avis divergent, mais les abus sont rares dans les sociétés qui ont franchi le pas. Chez Popchef, par exemple, la moyenne est de 6 semaines de congés payés annuels. (7)

Dans un climat de travail fondé sur la confiance et la transparence, une auto-régulation s’effectue naturellement. Il y a, par exemple, peu de chance que Bastien s’octroie 30 jours de vacances cet été s’il sait que ses collègues en prennent en moyenne 14. De plus, un employé bien dans sa boite est un employé qui ne veut pas nuire à celle-ci.

Bien sûr, les risques d’abus existent et les tensions entre collègues aussi. L’effet de groupe influence les comportements, dans un sens comme dans l’autre.

  • Tendance à la baisse : l’employé prend moins de vacances que souhaité par peur d’être mal perçu.
  • Tendance à la hausse : tout le monde prend trop de congés, mettant l’entreprise en péril.

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