Indemnité compensatrice de congés payés : définitions et méthode de calcul

Congés et absences
Indemnite compensatrice de conges payes definitions et methode de calcul
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L’indemnisation des congés payés permet aux salariés de recevoir leur salaire pendant leurs périodes de repos.

Mais lorsqu’un contrat se termine et que tous les congés n’ont pas été pris, une indemnité compensatrice doit être versée. De quoi s’agit-il ? Comment la calculer ? Et quelles sont les règles à connaître pour éviter les erreurs ?

Cet article vous explique en détail le fonctionnement de l’indemnité compensatrice de congés payés, avec des exemples concrets et des conseils pratiques pour bien la gérer.

L'article en 1 minute

  • Indemnité compensatrice de congés payés : Elle est versée lorsque le salarié quitte l’entreprise sans avoir pris tous ses congés acquis.

  • Quand elle est due : En cas de rupture de contrat (démission, licenciement, retraite, fin de CDD…).

  • Méthodes de calcul : Soit la règle du 1/10 (10% de la rémunération brute), soit le maintien de salaire (salaire brut x jours de congé).

  • Exemple de calcul : Pour un salarié à 30 000 € brut, 10 jours non pris génèrent une indemnité de 1 000 €.

  • Bonnes pratiques : Utiliser un logiciel de gestion des congés pour éviter les erreurs et garantir des paiements justes.

Sommaire

Qu’est-ce que l’indemnité de congés payés ?

L’indemnité de congés payés est la rémunération versée à un salarié pendant ses congés, pour garantir qu’il ne perde pas de salaire pendant cette période de repos.

 

Tous les salariés, qu’ils soient en CDI, CDD, intérim ou apprentissage, ont droit à cette indemnité. Lorsqu’un salarié prend ses congés, l’indemnité correspond simplement à la continuation de sa rémunération pendant son absence.

 

En cas de fin de contrat (démission, licenciement, départ en retraite, etc.), le salarié peut ne pas avoir pris tous ses congés. L’employeur doit alors verser une indemnité compensatrice pour les congés acquis mais non pris. Cette indemnité est due peu importe la cause de la rupture du contrat.

 

L’indemnité de congés payés ne fait pas partie du salaire de base, mais elle est incluse dans la rémunération soumise aux cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu. Elle doit obligatoirement figurer sur le bulletin de paie, avec la mention du montant versé.

Quand doit-on verser une indemnité compensatrice de congés payés ?

L’indemnité compensatrice de congés payés est versée lorsqu’un salarié quitte l’entreprise sans avoir posé tous les congés auxquels il avait droit. Ce solde de congés non pris doit être payé, que le départ soit à l’initiative du salarié ou de l’employeur.

Elle s’applique dans plusieurs cas :

  • licenciement ;
  • démission ;
  • départ en retraite ;
  • rupture conventionnelle ;
  • fin ou rupture anticipée d’un CDD ;
  • fin de période d’essai.

L’employeur n’a pas le choix : dès lors que des jours de congés payés non pris restent au 

compteur, ils doivent être compensés financièrement. Cette indemnité est calculée au moment du solde de tout compte et figure sur le dernier bulletin de paie du salarié.

Attention : même en cas de faute lourde, l’indemnité compensatrice de congés payés reste due. C’est un droit acquis, protégé par le Code du travail.

💡 Bonne pratique

Pour éviter les oublis ou erreurs de calcul, centralisez les demandes et soldes avec un outil de gestion des absences en entreprise. Cela vous permettra de gagner du temps et de garantir une paie juste, sans contentieux.

Comment se calcule l’indemnisation compensatrice de congés payés ?

Le Code du travail impose deux méthodes pour calculer l’indemnité compensatrice de congés payés. L’employeur doit appliquer celle qui est la plus avantageuse pour le salarié : la règle du dixième ou le maintien de salaire.

La règle du 1/10

Cette méthode consiste à calculer 10 % de la rémunération brute perçue par le salarié pendant la période de référence, c’est-à-dire la période pendant laquelle il a acquis ses congés payés (généralement du 1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours).

La méthodologie

Prenez la rémunération brute totale acquise sur la période de référence (généralement du 1er juin au 31 mai). Multipliez ce montant par 1/10. Puis, ajustez le résultat selon le nombre de jours de congés payés non pris.

Exemple : 

Un salarié perçoit 30 000 € brut sur l’année (du 1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours). Il lui reste 10 jours de congés payés non pris, sur un total de 30 jours acquis pendant cette période.

Le calcul de l’indemnité compensatrice est le suivant :

  • divisez la rémunération brute totale de l’année (30 000 €) par 10, ce qui donne 3 000 € ;
  • multipliez ce montant par le ratio des jours de congé non pris (10 jours) sur le nombre total de jours acquis (30 jours).

Le calcul devient donc : (30 000 € / 10) × (10 / 30) = 1 000 €.

Cela signifie que le salarié recevra une indemnité compensatrice de 1 000 € pour ses 10 jours de congés non pris.

Le maintien de salaire

Avec cette méthode, l’employeur verse au salarié l’équivalent du salaire qu’il aurait perçu s’il avait travaillé pendant ses congés.

La méthodologie

Prenez le salaire brut mensuel. Multipliez-le par le nombre de jours de congés à indemniser, puis divisez par le nombre de jours réellement travaillés dans le mois.

Exemple : 

Un salarié perçoit un salaire brut mensuel de 2 500 €. Il a droit à 10 jours de congés payés à indemniser, et le mois concerné compte 20 jours ouvrés (jours pendant lesquels il travaille normalement).

Le calcul de l’indemnité de congés payés est le suivant :

  • on prend le salaire brut mensuel de 2 500 € ;
  • on le multiplie par le ratio des jours de congé à indemniser (10 jours) sur le nombre total de jours ouvrés dans le mois (20 jours).

Le calcul devient donc : 2 500 € × (10 / 20) = 1 250 €.

Cela signifie que pour ces 10 jours de congé, le salarié recevra une indemnité de 1 250 € pour la période de congés payés.

L’entreprise compare ensuite les deux résultats et applique le montant le plus favorable pour le salarié.

En résumé, l’indemnité compensatrice de congés payés permet de garantir les droits du salarié, même lorsqu’il quitte l’entreprise sans avoir posé tous ses congés.

Elle peut être calculée selon deux méthodes (règle du dixième ou maintien de salaire), et l’employeur doit toujours appliquer celle qui est la plus favorable.

Pour éviter les erreurs, fiabiliser le calcul et fluidifier la gestion, le plus efficace est de s’appuyer sur un logiciel de gestion des congés. Il automatise les calculs, centralise les données et limite les risques de contentieux lors du départ d’un salarié.

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