Tout savoir sur le congé de solidarité familiale

Congés et absences

Face à la fin de vie d’un proche, le congé de solidarité familiale permet à un salarié de suspendre temporairement son travail pour accompagner une personne malade dans ses derniers instants. Ce dispositif, inscrit dans le Code du travail, incarne les valeurs d’entraide, de solidarité et de respect des liens humains au cœur même du monde du travail. Mais comment fonctionne ce congé pour raisons familiales ? Quelles sont les aides disponibles ? Et quelles conséquences pour l’employeur et le salarié ? Lucca vous en dit plus sur le sujet. 

L'article en 1 minute

  • Définition : Le congé de solidarité familiale permet au salarié de suspendre temporairement son contrat de travail pour accompagner un proche gravement malade, en fin de vie.

  • Durée : La durée légale est de 3 mois, renouvelable une fois (6 mois maximum). Il peut être pris à temps plein, partiel ou de manière fractionnée.

  • Bénéficiaires : Tous les salariés (CDI, CDD, temps partiel) et les agents publics peuvent en bénéficier pour accompagner un proche (conjoint, parent, enfant, frère/sœur, ou cohabitant).

  • Demande : Le salarié doit informer son employeur par lettre, 15 jours à l’avance, et fournir un certificat médical justifiant la situation.

  • Indemnisation : Le congé est non rémunéré par l’employeur, mais une allocation journalière (AJAP) de 64,41 € par jour peut être versée par la Sécurité sociale pendant 21 à 42 jours, selon le temps de travail.

Tout savoir sur le congé de solidarité familiale
Temps de lecture : 6 minutes

Face à la fin de vie d’un proche, le congé de solidarité familiale permet à un salarié de suspendre temporairement son travail pour accompagner une personne malade dans ses derniers instants. Ce dispositif, inscrit dans le Code du travail, incarne les valeurs d’entraide, de solidarité et de respect des liens humains au cœur même du monde du travail. Mais comment fonctionne ce congé pour raisons familiales ? Quelles sont les aides disponibles ? Et quelles conséquences pour l’employeur et le salarié ? Lucca vous en dit plus sur le sujet. 

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  • Définition : Le congé de solidarité familiale permet au salarié de suspendre temporairement son contrat de travail pour accompagner un proche gravement malade, en fin de vie.

  • Durée : La durée légale est de 3 mois, renouvelable une fois (6 mois maximum). Il peut être pris à temps plein, partiel ou de manière fractionnée.

  • Bénéficiaires : Tous les salariés (CDI, CDD, temps partiel) et les agents publics peuvent en bénéficier pour accompagner un proche (conjoint, parent, enfant, frère/sœur, ou cohabitant).

  • Demande : Le salarié doit informer son employeur par lettre, 15 jours à l’avance, et fournir un certificat médical justifiant la situation.

  • Indemnisation : Le congé est non rémunéré par l’employeur, mais une allocation journalière (AJAP) de 64,41 € par jour peut être versée par la Sécurité sociale pendant 21 à 42 jours, selon le temps de travail.

Sommaire

Qu'est-ce que le congé de solidarité familiale ?

Congé de solidarité familiale : définition

Le congé de solidarité familiale est un droit accordé aux salariés du secteur privé et aux agents du secteur public. Il leur permet de suspendre temporairement leur contrat de travail pour accompagner un proche gravement malade, en phase avancée ou terminale. 

L’objectif ? Permettre au salarié aidant d’être présent auprès d’une personne de sa famille ou vivant sous le même toit durant ses derniers instants.

Le congé de solidarité familiale constitue un moment suspendu dans la vie professionnelle, au nom de l’aide humaine et de la solidarité sociale. 

Bon à savoir : Ce congé s’inscrit dans la lignée d’autres dispositifs pensés pour mieux concilier vie personnelle et professionnelle, comme les congés parentaux en cas d’adoption.

Quelle est la durée du congé de solidarité familiale ?

La durée légale du congé de solidarité familiale est de 3 mois, renouvelable une fois. Elle ne peut donc excéder 6 mois au total. 

Ce congé peut être pris :

  • de façon continue ;
  • de manière fractionnée ; 
  • ou à temps partiel, pour préserver un certain équilibre entre vie personnelle et professionnelle.

Un retour anticipé est également possible, notamment si la situation médicale de la personne accompagnée évolue.

Qui peut bénéficier du congé de solidarité familiale ?

Ce dispositif s’adresse à tous les salariés du secteur privé, quelle que soit la nature de leur contrat : CDI, CDD, temps plein ou partiel. Les agents de la fonction publique bénéficient également de ce droit. 

Une seule condition : il faut accompagner un proche en fin de vie. Il peut s’agir d’un conjoint, d’un ascendant, d’un descendant, d’un frère, d’une sœur, ou de toute autre personne partageant son domicile.

 

Bon à savoir : Un certificat médical délivré par le médecin traitant de la personne accompagnée est nécessaire pour justifier la demande.

Comment faire une demande de congé de solidarité familiale ?

Pour activer ce droit, le salarié doit envoyer ou remettre en main propre une lettre écrite à son employeur, au moins 15 jours avant le début du congé. Ce délai peut être levé en cas d’urgence médicale avérée. 

Cette lettre doit contenir :

  • la date de début du congé souhaitée ;
  • le type de congé (temps plein, partiel ou fractionné) ;
  • un certificat médical délivré par le médecin de la personne en fin de vie ;
  • les justificatifs de lien familial ou de cohabitation.

 

Bon à savoir : Une convention collective ou des accords d’entreprise peuvent prévoir d’autres modalités. Pensez à consulter votre service RH ou vos représentants du personnel avant de vous engager.

Doit-on rémunérer le congé de solidarité familiale ?

Le congé de solidarité familiale suspend le contrat de travail : il n’est donc pas rémunéré par l’employeur. Toutefois, le salarié peut percevoir une allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (AJAP), versée par la Sécurité sociale.

Cette allocation peut être versée pendant 21 jours maximum, ou 42 jours en cas de temps partiel. Son montant journalier est de 64,41 € par jour (32,21 € si le congé de solidarité familiale est pris à temps partiel). 

 

Bon à savoir : Cette allocation peut, dans certains cas, être complétée par d’autres aides sociales (comme les aides au logement, ou les allocations familiales) selon la situation personnelle du salarié.

Quelles sont les conséquences du congé de solidarité familiale pour le salarié ?

Bien qu’il ne soit pas rémunéré, le congé de solidarité familiale offre une protection juridique solide au salarié :

  • le contrat de travail est suspendu, jamais rompu ; 
  • le poste est garanti à son retour, ou à défaut un emploi équivalent avec une rémunération similaire ; 
  • la durée du congé est prise en compte pour l’ancienneté ; 
  • les droits aux congés payés et à la formation professionnelle sont conservés. 

En tant qu’employeur, bien accompagner le retour au travail est aussi un acte de management responsable. Proposer un entretien avec la médecine du travail, aménager temporairement le poste, ou offrir un appui via le service santé au travail sont autant de leviers pour montrer que la solidarité n’est pas qu’un mot, mais une culture d’entreprise.

À l’image des dispositifs permettant de prendre un jour de congé pour mariage ou PACS, ce congé reflète une volonté croissante d’adapter le cadre professionnel aux réalités humaines de chaque salarié.

Le congé de solidarité familiale rappelle que la vie personnelle et la vie professionnelle ne s’opposent pas, mais s’équilibrent, notamment dans les moments les plus fragiles. Reconnaître et accompagner ce besoin permet à l’entreprise de renforcer la confiance de ses collaborateurs. 

Pour un salarié, faire valoir ce droit, c’est affirmer une volonté d’agir avec empathie, dignité et engagement, sans renoncer à sa place dans la vie professionnelle. C’est, en somme, remettre l’humain au cœur du travail.

Gagnez du temps sur la gestion des congés

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