Les risques psychosociaux (ou RPS), regroupent les menaces pour la santé physique et mentale des collaborateurs engendrés par leurs conditions d’emploi, l’organisation interne et les relations de travail. Souvent négligés et pourtant si répandus, ils sont un véritable danger autant pour les collaborateurs directement concernés que pour les entreprises qui y font face.
La mise en place d’une démarche pour améliorer la qualité de vie au travail (Politique, enquête et baromètre QVT...), s’inscrit dans un projet de prévention des RPS. Si le bien-être est devenu en quelques années un des enjeux de la fonction RH, la crise sanitaire n’a fait que renforcer son degré de priorité.
Les risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations dans lesquelles la santé mentale et physique des collaborateurs est en danger. Cela va du stress au travail au burn-out en passant par l’absentéisme.
Ils se manifestent pas une série de facteurs de plus ou moins grande intensité qui peuvent se cumuler dans les cas les plus graves :
Si ces facteurs s’intensifient, on parle alors de risques psychosociaux. De plus en plus présents en entreprise, ils se divisent en trois catégories distinctes :
Les conséquences sur la santé des collaborateurs vont de l’épuisement professionnel au suicide (dans les pires des scenarios) en passant par l’anxiété, la dépression, les maladies cardio-vasculaires, ...
L’exposition à ces situations de travail ont des conséquences sur la santé des salariés, notamment en termes de maladies cardio-vasculaires, de troubles musculosquelettiques, de troubles anxio-dépressifs, d’épuisement professionnel, voire de suicide.
Les conséquences peuvent être plus ou moins fortes selon les collaborateurs mais cela reflète dans tous les cas un certain mal-être au travail. Chez les actifs français, 45% déclarent devoir toujours se dépêcher et 25% craignent de perdre leur emploi (INRS). Près de 9 français sur 10 ressentent du stress, selon une étude menée par OpinionWay fin 2017. Ces sources d’angoisse quotidienne alimentent les RPS.
Les dommages causés par les risques psychosociaux ne concernent pas uniquement les collaborateurs, mais s’étendent à toute l’entreprise. Les effets néfastes se répercutent aussi sur la performance financière de l’entreprise. Un collaborateur en situation de burnout ne travaille pas aussi efficacement, est moins concentré, moins créatif… l’impact se ressent donc aussi sur le chiffre d’affaires.
Ce sont surtout les conséquences des RPS qui coûtent cher : absentéisme, baisse de productivité, diminution d’activité, décès prématurés, etc.
Le coût social du stress au travail est estimé entre 1,9 et 3 milliards d’euros par an en France. Celui de l’absentéisme s’élève quant à lui à 108 milliards d’euros par an en France. Si les coûts directs des absences (congés maladie) sont souvent ceux auxquels on pense en premier, il ne faut pas négliger les coûts indirects (baisse de productivité, démotivation de l’équipe, besoins de remplacements…) qui sont tout aussi conséquents.
Prévenez les RPS avec nos sondages RHPour détecter les RPS, il est nécessaire d’en avoir identifié les causes. Plusieurs facteurs engendrent les risques psychosociaux en entreprise :
Dans 70% des cas, les arrêts maladie ne dépassent pas quelques jours et sont le fait d'épidémies saisonnières bénignes type grippe. Mais ces raisons ne justifient que des absences ponctuelles et à l’échelle de l’individu. Il est donc nécessaire de comprendre les raisons d’un absentéisme trop fréquent d’un collaborateur ou au sein d’une équipe.
Plusieurs catégories de causes peuvent expliquer un absentéisme élevé :
Il existe quatre indicateurs courants pour évaluer les risques psychosociaux.
Cet indicateur de RPS se calcule de la façon suivante :
Nombre de jours d'arrêts pour maladie
Nombre total de collaborateurs
De façon générale, les congés maternité, paternité, parentaux ou formation n’entrent pas dans ce calcul.
Le taux de rotation est le rapport entre le nombre de départs et l’effectif moyen employé par une entreprise.
Cet indicateur RPS est calculé comme suit :
(Somme du nombre d'arrivées et du nombre de départs d'agents au cours de l'année) / 2
Effectif moyen de l'année n
L’effectif moyen est calculé de cette manière :
Somme des effectifs de collaborateurs à la fin de chaque mois de l'année n
12
Cet indicateur RPS est calculé selon le nombre de demandes de visite spontanée au médecin de prévention, pour 100 salariés.
Si vous le souhaitez, vous pouvez essayer le simulateur de burn-out professionnel Consultech, développé par Poplee Engagements en partenariat avec Merci Alfred, un jeu pour mettre en lumière ces injonctions contradictoires vécues au bureau.
Une fois les chiffres connus pour chaque indicateur RPS donné, c’est le moment de les analyser.
Pour cela, plusieurs observations doivent être réalisées :
Si vous avez besoin d’aide et de conseils pour suivre et prévenir vos risques psychosociaux, prenez rdv pour échanger avec un conseiller (100% gratuit)
Pour aider les collaborateurs qui ne se sentent pas bien sur leur lieu de travail, de nombreuses solutions existent. Des médecins ou psychologues du travail sont là pour aider à « soigner »; et réduire les RPS. De plus, des outils de mesure et suivi du bien-être des employés servent également à les prévenir.
On associe souvent la responsabilité de la gestion des RPS aux ressources humaines. Mais le management et les employés jouent également un rôle central pour prévenir les risques psychosociaux.
Voici une méthodologie en 3 temps qui vous aidera à identifier et éviter les RPS :
Pour lutter contre les RPS, vous pouvez actionner 3 leviers :
Par ailleurs, pensez à mesurer les résultats des actions menées pour pouvoir les ajuster au fur et à mesure. Et n’oubliez pas que la réduction des RPS est un travail de long terme dont les résultats mettront un certain temps avant d’être visibles.
Pour lutter contre l’absentéisme au travail, commencez toujours par identifier la source de cet absentéisme, puis agissez en fonction.
Afin d’agir concrètement pour lutter contre le stress au travail, procédez en 3 étapes :
Découvrez aussi notre infographie : Le système D pour déstresser